Mon accompagnement autisme

Qui suis-je?


De là où je viens

Je me suis souvent sentie à part. Longtemps, j'ai cru que c'était une faiblesse.

Hypersensible souvent ailleurs, j'aime voyager et découvrir d'autres formes d'humanité, d'autres langues non parlées. Fascinée par l'humain et la compréhension de nos différences, j'ai frayé mon chemin à travers ce système de pensée atypique que je connais bien désormais. Ce qui me permet d'écouter entre les lignes, de ressentir et partager une perception différente.


Trouver ma voie sans me trahir

À 15 ans, j'avais une certitude : je voulais consacrer ma vie à aider les autres.
 Le BEP carrières sanitaires et sociales en poche, je deviens aide-soignante à 19 ans.
C'est dans une maison d'accueil spécialisée que je découvre l'autisme.
Une révélation. Ces adultes privés de mots me bouleversent. 

Je ressens un besoin profond de les aider au mieux et je réalise que le "soin" ne suffit pas.
Ce qui m'appelle, c'est l'éducation spécialisée, la possibilité de  réfléchir à un autre niveau, de créer des outils, des espaces où chacun puisse s'épanouir à sa manière. Mais je n'ai pas le niveau scolaire requis. Je passe alors le bac en candidat libre et l'obtiens.

Ma posture bouscule les cadres classiques. Je ne parle pas beaucoup en réunion d'équipe mais en revanche lorsqu'il faut défendre ceux qui ne s'expriment pas, je n'hésite pas à remettre en question le cadre et les habitudes. Et ça dérange... Car finalement mes réflexions ne sont "pas si bêtes". Mais je ne suis pas légitime, je ne suis qu'aide soignante juste "une simple exécutante". Considérée alors comme une "brebis galeuse", on me demandera de changer de service (pour aller en soins palliatifs). Cet électrochoc me permettra de prendre la plus dure mais aussi la meilleure décision de ma vie.

Une semaine après avoir démissionné, je suis prise dans un autre établissement médico-social avec des enfants autistes. Je passe rapidement une VAE D'Aide Médico Psychologique (AMP).

Je réussis ensuite le concours d'éducatrice spécialisée, et deviens ENFIN officiellement éducatrice spécialisée après trois années de formation.

Pendant ce cursus, je découvre la puissance de l'écriture comme outil identitaire.

J'en ferai le sujet de mon mémoire: "Recherche d'identité à travers les ateliers d'écriture".


Une présence pas une méthode

Enfin diplômée, je trouve un travail dans le "social" et me heurte très rapidement à des injonctions vides de sens, à un rythme qui broie les singularités, a une hiérarchie qui parle de pourcentages et non pas d'êtres humains....

C'en est trop pour moi, pour ma sensibilité... Alors je décide de me lancer en libéral.
Au départ, sans idée fixe. Et pourtant, très vite, les personnes autistes me retrouvent.
À domicile, en établissement, en visio... C'est une évidence. C'est ma place.

Et là tout s'enchaîne, je fonde une association pour soutenir les familles, j'interviens dans des centres de formations aux métiers du social et je deviens jury d'examen. Puis j'ouvre un lieu d'accueil.

Et enfin pour couronner le tout j'obtiens un Diplôme Universitaire en Autisme au CRA de Marseille. Mon mémoire traitait des intérêts spécifiques chez les adultes sans déficience.

Aujourd'hui, mon parcours me permet de dire que je connais bien — très bien — l'autisme.

Mais ce que j'ai surtout appris, c'est à faire confiance en mes perceptions différentes, en ma façon de faire et d'être. L'art d'écouter autrement, de percevoir avec les sens, de faire confiance aux mots qui glissent entre les lignes...


N'hésitez pas à me contacter si vous le souhaitez